
La sensation, au réveil, que tous vos cours ne servent à rien, que les professeurs ne sont que des produits d'une société qui vous dépasse, ou que vous dépassez, que vous vous levez, au fond, pour accomplir un rituel, dont vos parents sont les premiers artisans, et que cette journée va se terminer aussi vite qu'elle aura commencé, et que la nuit sera déjà tombée derrières les vitres de la salle de cours, quand il faudra songer à prendre le bus ou à marcher sur le même chemin que le matin... tout ça pour finir par voir la tête (apparemment) sans passion de vos parents, qui vous poseront toujours les mêmes questions...
L'avez-vous déjà ressenti ?
commentaire de guirlande-de-lumiere : "Oui. C'est pour ça que j'ai choisi d'aller dans un lycée expérimental. Ou plutôt, c'est contre ça. C'est pour avoir le choix, pour avoir des choix, pour choisir ; pour décider. Le temps passe toujours aussi vite qu'avant, mais je le perd moins. Étrangement, c'est aussi la première fois que je suis libre de le perdre ou non. Que je suis libre d'oublier, un moment, ma montre et les horloges, et de continuer à discuter après manger sans se soucier du temps qui passe. Et puis je vais au lycée à vélo. C'est infiniment plus agréable que le bus ou la marche à pied avec un énorme sac sur le dos...
Et finalement, le matin, je me lève pour accomplir un rituel que je vais inventer au cours de la journée."
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